Vous m'amenez où ?

Publié le 17 Avril 2013

Ils sont enfin là, je suis entre de bonnes mains. Ils ont compressé la plaie comme il fallait le faire, apparemment il ne fallait pas faire de garrot mais mon collègue m'en a fait un, pas suffisamment pour que ce soit irréversible, ouf. Je ne peux m'en vouloir qu'à moi-même, il a été là pour moi quand il le fallait. Je lui dois très certainement un bout de ma vie future.

Durant le trajet, je sens mon état se dégrader, ma tête tourne, c'est certainement à cause de ce sang perdu même si je sais que la nature est bien faite, il se régénérera bien assez vite. Je leur demande où ils m'emmènent, ce sera la clinique du Tonkin. Nickel.

Au cours de cette balade forcée, j'interpelle un des pompiers pour lui dire que j'ai l'impression de saigner abondamment, peut-être une simple impression. Pour lui c'est impossible, la compression est telle que le sang ne peut pas couler. Pourtant en levant mon bras, le sang coulait comme si on versait de l'eau dans un verre. J'avais un premier résultat sans même l'avis d'un chirurgien, une artère était coupée.

La main est l'instrument des instruments.

Aristote

Rédigé par Un jour plus tard

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